Sénégal
Ils étaient plusieurs milliers de fidèles musulmans à défiler dans les rues de Dakar. Ce samedi, les rues de la capitale sénégalaise se sont remplies pour dénoncer les caricatures de Mahomet et condamner la défense par le président français Emmanuel Macron du droit à la satire au nom de la liberté d'expression.
Certains ont brûlé le drapeau français ainsi que le portrait du président Macron. Mais selon eux, leur colère a été mal comprise.
"Ce n'est pas pour dire qu'on est contre la France ou contre qui que ce soit d'autre", a déclaré l'une des nombreuses musulmanes ayant répondu à l'appel à manifester, Awa Thiam. "On veut juste que nos concitoyens, les musulmans comme nous, aient le droit de pouvoir pratiquer leur religion tranquillement. Il ne faut pas qu'on fasse peur aux gens, qu'on leur fasse croire que c'est une religion de terreur, de méchanceté".
Pour tous les manifestants, réunis à l'appel d'organisations, il s'agissait d'exprimer un mécontentement profond. "Nous sommes sortis pour exprimer notre mécontentement. Nous nous joignons également à l'initiative prise par le monde musulman de boycotter les produits français. La France en verra les conséquences" explique Abdou Lahad Gaye.
Youssoupha Sow, un des manifestant a affirmé que "Macron a touché le monde musulman dans sa totalité. Et si le monde est en paix, c'est grâce à la religion musulmane. Macron, moi, je le déteste!"
Au Sénégal, où 95% de la population est musulmane, les propos du président français avaient choqué. Si le président français a tenté l'apaisement depuis ses déclarations sur le droit à la caricature en disant comprendre que les caricatures aient pu choquer les musulmans, ce dernier a réitéré que l'Etat français était garant de la liberté d'expression. Des excuses visiblement insuffisantes pour éteindre une colère qui n'est pas retombée dans le monde musulman.
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